Ce qu’il fallait entendre ou découvrir #4
Quand l’actualité est telle qu’une vie entière ne suffirait pas pour tout voir, entendre ou découvrir, HEADLINE Magazine vous donne rendez-vous chaque mois pour ses découvertes et ses coups de coeurs. Ce qu’il ne fallait pas manquer sur le net ce mois-ci, le voici !
CLIPS.
GAEL FAYE – RESPIRE.
« Respire » n’est pas sorti en septembre puisqu’il a débarqué dans les bacs le 26 août… Mais Gaël Faye justifie pleinement une exception. Près de 400.000 vues sur Youtube et 300.000 écoutes sur Spotify en un mois. Un clip signé Rafael Levy et le retour tant attendu du talentueux touche-à-tout sonne déjà comme un énorme succès. Deux ans après l’EP « des Fleurs », Gael Faye publie le premier trait de son opus à venir. Le titre, addictif, dénote par son flow cadencé presque robotique… Jusqu’au refrain où apparait alors la bouffée d’air. Une réussite. « Lundi méchant » est l’un des albums les plus attendus de cette année (sortie prévue le 6 novembre). Son livre « Petit Pays » adapté au cinéma, est un bijou et les spectateurs sont au rendez-vous. 2020 est décidément l’année de Gaël Faye.
BEN MAZUÉ – QUAND JE MARCHE.
Parmi les sorties à venir, certaines sont plus attendues que d’autres. Ben Mazué en fait partie. Il est un ovni dans le paysage de la musique française avec ses concerts, véritables spectacles, sans artifices ni débauche de mise en scène, juste la mise en abyme magnifique des émotions, les siennes qui deviennent les nôtres et réussissent tour à tour à nous faire rire ou nous laisser sans voix. Sa « Princesse et le Dictateur » , sa dernière tournée, restera dans les annales.
C’est donc peu dire si ses nouvelles compositions sont attendues lui qui avait annoncé son long « exil » à la Réunion pour retrouver le silence et se remettre à l’écriture. Et le voilà de retour. Le 18 septembre dernier, Ben Mazué a dévoilé le premier extrait de « Paradis » (album pour lequel il faudra patienter jusqu’au 6 novembre).
« La Femme Idéale » chantait l’amour, le couple qui dure et continuait dee s’aimer, les enfants, le bonheur. « Quand je marche » signe la rupture, l’amour qui n’est plus, la nouvelle vie d’un père désormais séparé. Avec un texte bouleversant de sincérité et de justesse accompagné d’une musique explosive, Ben Mazué laisse derrière lui un véritable raz de marée. Le chanteur décrit sa vie et ses mots sont si justes que chacun s’y retrouve.
« Quand je marche » est une vraie réussite, « Paradis » (que l’on a déjà eu la chance d’ écouter) est un magnifique album. Fort et bouleversant.
DÉCOUVERTES.
NOÉ PRESZOW -A NOUS .
Dernier poulain de l’écurie « Tôt ou tard » qui peut se vanter d’abriter Vianney, Yael Naïm ou encore Shaka Ponk et Ben Howard, Noé Preszow bruxellois aux origines multiples, est un auteur-compositeur-interprète de 25 ans. Le 8 septembre sortait « Ça ne saurait tarder » et il est à découvrir d’urgence. Composé de quatre titres, le premier EP du musicien est la rencontre de Fauve avec un positivisme moderne. Les textes sont incisifs, les mélodies, emmènent et empreignent jusqu’à rester dans la tête. Noé Preszow a le sens des chansons plutôt que des tubes commerciaux et c’est beau. Mention spéciale à « Que tout s’danse » dont les paroles résonnent un peu plus encore en cette année 2020 si particulière. Le jeune belge n’a pas fini de faire parler de lui. À suivre de près !
LOMBRE.
Quand on voit son physique, on pourrait croire à un Nekfeu en version plus jeune. Quand on entend sa voix aux BigFlo et Oli, sa musique, à Worakls. Lombre est un peu tout ça à la fois. Enfant du rap, Lombre est un artiste hybride et prometteur. Son rap s’entremêle avec des instrumentaux technos et forme un tout captivant. Saisissant de maturité, les textes dénote avec sa voix qui trahit son jeune âge. « Crypté », « quand la ville dort », « espoir noir », la rage est partout, puis arrive « la colombe », une balade en guitare voix servant de pause autant que d’un nouveau souffle. « La lumière du soir », clôture l’EP et signe le morceau le plus lumineux. « La lumière jaillit du noir », c’est ainsi que l’on pourrait résumer Lombre. Il est à découvrir.
SORTIES.
GRAND CORPS MALADE – MESDAMES.
Véronique Sanson, Louane, Suzane, Laura Smet, Camille Lellouche, les sœurs Berthollet, Alicia., Manon, Amuse-Bouche… Casting cinq étoiles pour le nouvel album de Grand Corps Malade, « Mesdames ». Annoncé le 14 juin dernier, Grand Corps Malade l’avait dit, cet opus serait exclusivement féminin. C’est chose faite… Et bien faite. En 10 titres et autant de sujets brillamment déclinés, la femme est mise à l’honneur. Le slammeur se glisse (entre autres) dans la peau d’une femme (« Pendant 24h », avec Suzane), d’une grande soeur (« Une soeur », avec Véronique Sanson), d’un homme épris le temps d’une soirée (« Un verre avec la main », avec Laura Smet), d’un enfant des cités (« Enfants du désordre », avec Alicia). Mesdames est, comme toujours avec Grand Corps Malade, brillant. Coups de coeur pour « Derrière le brouillard » et « Mesdames », le morceau éponyme. Déjà disque d’or, on souhaite à Grand Corps Malade d’atteindre le platine.
AARON – ANATOMY OF LIGHT.
À l’inverse d’une année 2020 qui semble s’éterniser et où l’horizon semble refuser l’embellie Aaron invite au changement d’air avec « Anatomy of Light », enfin dans les bacs, après un report dû à vous-savez-quoi… Douze titres et une version piano. Un retour en force pour le duo dont l’opus était largement attendu… Notamment après l’apparition inattendue de Jean Claude Van Damme dans leur dernier clip « Ultrarêve ». Simon Buret et Olivier Coursier se démarquent par leur singularité et leur album en est le parfait exemple… Tour à tour envoûtant, dansant, pop, électro, disco, français, anglais… Les ambiances sont plurielles mais le résultat est unanime, « Anatomy of Light » est une succession de hits. L’album est à découvrir et les deux compères seront à retrouver l’année prochaine en tournée.